Gran torino
Je ne suis pas critique de films mais je traîne depuis quelques semaines le besoin de donner mon avis sur Gran Torino de Clint Eastwood.
Il est toujours raisonnable d'écouter les anciens lorsqu'ils nous donnent leur vision du monde. C'est ce que fait Clint sur la société américaine et c'est fascinant à plus d'un titre.
Dans le monde de Kowalski, il n'y a plus de père. La société est une notion féminine (le prêtre fait partie du monde des femmes) et cette société ne permet pas aux garçons de devenir des hommes. Les hommes sont exclus et forment des bandes qui imposent leurs absences de loi à la société.
Dans le monde de Kowalski, il n'y a pas de politesse. L'important c'est de maitriser les codes de la relation sociale. Ainsi il va apprendre au jeune Hmong de s'intégrer dans la société par l'insulte. Il en veut plus à l'irlandais qui singe le black qu'à la bande noire qui s'en prend à la jeune hmong.
Pour Clint, le meelting pot américain est bien malade, mais c'est une réalité américaine qui n'est pas discutable. A aucun moment il n'y a débat sur le droit d'être aux états unis.