Bonbonne de service

Donc dans les conflits en cours dans les entreprises JLG à Tonneins (Lot-en-Garonne), New Fabris à Châtellerault (Vienne) et Nortel à Châteaufort (Yvelines), les ouvriers ont sortis des bonbonnes pour se faire entendre.

Les menaces à l'explosif, n'est donc pas l'arme des anarchistes mais une arme des "classes" laborieuses. La violence est le résultat d'une société dans lequel règne l'exploitation de l'homme par l'homme. L'exploitation de la force de travail par le capital. Cette analyse pertinente au XIXème siècle, encore juste au XXème et toujours d'actualité.

Ce matin le grand patron est dans son bureau à 8h. Il regarde par la fenêtre du 29ème étage les fourmis du parvis de la défense. Tous ces employés qui vont connecter leurs PC au réseau et démarrer le barnum européen. Il attend les résultats du barnum américain.

Le téléphone sonne c'est le directeur financier qui annonce les résultats. La vente d'actions du président et du directeur financier à la bourse de NY leur ont fait gagner respectivement 200 000 euros et 85 5500 euros. C'est un peu plus que la semaine précédente.

Le président devrait être content mais cette histoire de bonbonne dans une usine du groupe lui créé une petite ride sur le front.

Le téléphone sonne c'est un conseiller du président de la république. Il rassure le président, l'Etat va gérer le conflit social dans le département de l'Allier ou des Ardennes. L'Etat va débloquer 900 000 euros pour gérer le conflit et indemniser les 200 salariés licenciés. Le conseiller demande au président de faire un geste et de prévoir 100 000 euros pour compléter le chèque.

Le président raccroche et rêve d'une entreprise sans usines avec des sous-traitants chinois et un gouvernement militaire.