La chèvre de monsieur Tobin
Les politiques et les spéculateurs ont un point commun : leur caractère moutonnier.
Mais enfin on ne va pas bouder notre plaisir et il faut enfoncer le clou quand la pierre est tendre : Christine Lagarde, a jugé "superbe" l'idée d'une taxe sur les transactions financières, type "taxe Tobin". L'idée d'une telle taxe sera examinée par les chefs d'Etat du G20 jeudi et vendredi à Pittsburgh, aux Etats-Unis, mais les chances d'accord sont minces, selon la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a promis de la mettre en avant. Christine Lagarde a salué ce projet, également évoqué par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
UN GRAIN DE SABLE DANS L’ENGRENAGE LIBÉRAL
DE son bureau à l’université Yale, aux Etats-Unis, le professeur James Tobin, Prix Nobel d’économie en 1981, observe avec un peu d’étonnement et beaucoup de sympathie le succès que sa proposition de taxation des transactions sur les monnaies rencontre actuellement dans de nombreux pays, particulièrement en France. Au-delà du « grain de sable » qu’elle mettrait dans les rouages de la spéculation, et des sommes considérables qu’elle pourrait dégager pour le bien commun de l’humanité, la taxe Tobin est devenue le symbole de la volonté de reconquête des espaces démocratiques confisqués par la finance.
C'était Bernard Cassen C'était il y a 10 ans.
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