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Le blog libertaire et anarchiste de NicoCerise
5 août 2008

L'injure dans la cité (suite)

Il existe plusieurs formes d'impolitesse mais avant de les voir une petite réflexion préalable :

L'apprentissage des règles de politesse dans l'éducation de l'enfant est très lié à l'apprentissage de l'obéissance. Le refus de l'obéissance à l'adolescence va se manifester par un rejet des règles de politesse.

La révolution française qui a duré le temps d'une adolescence rejette par l'injure à la fois l'obéissance et la politesse.

Les jeunes des cités depuis NTM et aujourd'hui le flot d'injures de Morsay utilisent l'insulte comme forme de dialogue en réponse à la politesse bourgeoise du centre protégé par la police provinciale (petite formule au passage ça mange pas de pain).

Revenons à nos moutons il y a plusieurs formes d'impolitesse :

- L'injure

- L'agressivité

- La condescendance

- L'insolence

L'insolence est la forme utilisée par le rebelle aristocrate, le dandy. Pour lui, "les guides de convenance sont des carcans étouffant toutes marques de personnalité. Le dandy trangresse les règles élémentaires de politesse justement parce qu'elles sont élémentaires."

Baudelaire va glorifier "ce besoin trop rare de combattre et de détruire la trivialité". Le dandy alterne l'incroyablement grossier et l'exquise urbanité mais toujours hors du cadre de la bien séance.

Revenons à Nicolas Sarkozy. Il ne sait pas de quel coté se situer.

D'un coté lui le parvenu, il veut être accepté par le monde, par ces bourgeoises de Neuilly, et les aristocrates du boulevard Saint Germain. Mais un parvenu reste un parvenu, il restera toujours grossier pour ces gens là. On a bien vu son incroyable absence de bonne tenue dans le carosse de la reine d'Angleterre.

D'un autre coté, il veut réformer, bouger la société. Or la politesse, "le savoir vivre bourgeois demeure une politesse des temps ordinaires". L'âge d'or de la politesse c'est 1800-1914 une période politique sans chef sans surhomme. Par ses insultes, Nicolas Sarkozy se pose en homme de mouvement, en chef, en Bonaparte.

De plus, son mariage avec Carla Bruni et donc avec le monde artistique lui permet de fréquenter ce milieu où la politesse n'est pas de mise.

Nicocerise Dandy ou Républicain ?

Sarkozy Réformateur brutal ou Mondain frustré ?

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Commentaires
O
Un long texte pardon , mais je n’ai pas résisté.<br /> Bonne journée sur le haut mur.<br /> THE COME-ON<br /> Douglas Dunn 1979 Barbarians<br /> Traduction.<br /> d'avoir vu l'âme de mon peuple<br /> touchée des doigts par les êtres sans cœur<br /> ranime l'amère exsudation de ma rancune.<br /> Le simple suintement du "milieu"<br /> reprend le dessus effaçant les quelques nourritures<br /> que l'intellect avait reçu de l'école ou des livres,<br /> ou ce qu'il avait accumulé en questionnant le monde.<br /> Des textes enchanteurs, objet d'amour, <br /> passés au crible pour y trouver le mandat généreux<br /> d'avoir foi en celui que je suis,<br /> en ce que j'ai vécu et ressenti, pourraient tout aussi bien<br /> ne pas exister dés lors que des êtres vils<br /> surviennent avec leurs histoires de "charbon dans la baignoire"<br /> ou se gaussent de votre accent.<br /> Même aujourd'hui je suis embarrassé<br /> face à moi-même, face à ma candeur.<br /> écoutez maintenant les "professions libérales<br /> réaffirmer leurs droits":<br /> possession de la terre, propriété du travail,<br /> "niveau de vie" convenable.<br /> Dans un bip-bip de petits vers, de romans-loisir, <br /> de noire circulation à Oxbridge<br /> -livres et bicyclettes : bile du succès-<br /> des hommes en vêtement de prunelle<br /> déclinent leurs titres, et leur culture nous domine,<br /> une culture faite de connivence,<br /> d'"autorité", d'artifices pour une doucereuse récupération.<br /> où est donc la " Poésie"?.<br /> Mes frères, nous n'avons pas de culture, à ce qu'ils disent.<br /> Nous ne sommes pas de la bonne société.<br /> Notre niveau, c'est le populaire, les médias, <br /> les colonnes à sensation.<br /> A moins d'entrer par la porte étroite<br /> ménagée dans le mur qu'ils ont construit,<br /> pour les rejoindre dans la "tradition désintéressée"<br /> des thés , des distiques arrosés<br /> de xérès, et des remarques décantées, pontifiantes.<br /> C'est pourquoi nous les assourdirons<br /> avec le staccato monotone de nos machines à écrire.<br /> Mais conduisez-vous correctement-<br /> menaces et rossées n'y feront rien: ils l'emportent en nombre.<br /> Continuez à boire de la bière s'il le faut,<br /> mais apprenez à reconnaître un bon vin d'un autre-<br /> notre honnêteté est ruse.<br /> Nous les vaincrons par les bienséances, les belles manières,<br /> aussi retorse que le langage.<br /> Prenez le thé aux séminaires avec le fils du roi-<br /> il ne s'apercevra de rien.<br /> Exploitez votre savoir comme le mime son visage.<br /> Sachez distinguer un couteau d'un autre.<br /> Vous perdrez courage mais ne le montrez pas; soyez patients;<br /> Et installez-vous sur le haut mur, assis<br /> sur les tessons de bouteilles acérés et les barbelés,<br /> à regarder les jardiniers.<br /> Un jour nous sauterons dans le jardin,<br /> et nous ouvrirons grande, très grande la porte.<br /> Nous aussi nous serons fils de rois et gardiens,<br /> et alors il n'y aura plus de murs:<br /> notre rancune paraîtra étrange, terrible.
N
@Cat : ta petite histoire de soubrette dans le désordre est un délice. A bientôt donc toi chez moi et moi chez toi.
C
Merci pour ton commentaire, c'est agréable d'être lue par des inconnus. <br /> Ton blog à l'air intéressant, je prendrai plus de temps pour le lire en détail =)<br /> Bonne journée!
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