Pandémie de l'indécence

Le terme utilisé par Marc Gentilini pour fustiger les moyens mis en oeuvre autour de la grippe A pourrait s'appliquer à toutes les politiques, les discours économiques depuis quelques années.

On nous a dit et répété que les utopies sont impossibles car on n'en a pas les moyens.

Pourtant les moyens mis en oeuvre pour la guerre du golfe ou pour la crise financière permettent largement de lutter contre la pauvreté, l'absence d'infrastructure, la corruption au niveau mondial. Et dans ce cas ce serait avec retour sur investissement.

Marc Gentilini :

Le poids qu'on attribue à la grippe A est indécent par rapport à l'ensemble de la situation sanitaire dans le monde. C'est une pandémie de l'indécence. Quand je regarde la situation de la planète, j'ai honte de voir tout ce qui est entrepris pour éviter cette grippe dont on ne sait que peu de chose. Chaque semaine dans le monde, près de 200 000 enfants meurent de maladies. La plupart auraient pu être sauvés s'ils avaient eu accès à des médicaments ou à des programmes de prévention.

Il faudra bien un jour désigner les salauds : ceux qui n'arrivent à mettre les enjeux planétaires avant les intérêts de leur catégorie.

Rien de mieux pour illustrer cette humeur que la chanson l'île aux enflures de Tant Bourrin.

Voici venu le temps
Du fric triomphant
Dans l'île aux enflures
On s'enrichit à coup sûr