Murs de lamentation

Le mur de Berlin a fait de ce mot le synonyme de honte. Synonyme de la faiblesse idéologique d'un régime construisant un mur pour empêcher les gens de sortir.

Les murs empêchant les gens d'entrer seraient-ils moins honteux ? Seraient-ils moins symbolique d'une faiblesse du régime libéral, que celui de Berlin d'une faiblesse de l'URSS ?

Vu de la France on est certainement moins habitué aux quartiers résidentiels ultra sécurisés d'Argentine, des Etats unis, d'Inde, d'Abuja, de Johannesburg ou de Pékin. Mais ces quartiers ne sont-ils pas l'image miniature d'un monde global et emmuré ?

De l'observation des quartiers à l'observation du monde : si nous laissons faire les déterminismes sociaux sans les accompagner, le monde finira emmuré. (voir les travaux de l'école de Chicago, ceux de Robert Ezra Park, né le 14 février 1864, à ceux de Manuel Castells et de beaucoup d'autres sur les lois sociologiques de la ségrégation).

Alors, mesdames, messieurs, la réponse aux besoins des villes et du monde est-il dans la construction de murs ou dans une obligation qui nous est faites de regarder le monde en face et d'imaginer les lois humaines qui doivent accompagner les lois sociales ?

Simpliste ? c'est pourtant ce choix qui nous est proposé.

Vous pensez que personne ne choisi la première solution? Arrêtez la télé et faites le tour de votre ville. Qu'en pensez-vous ?

Ah vous pensez qu'il faut faire les deux : vous êtes un réaliste.

Alors tout va bien, dormez, gens de Paris et d'ailleurs,

La ville est tranquille,

Dehors le couvre feu est déclaré.